Cette nouvelle directive répond à l'évolution rapide des menaces cybernétiques en renforçant la gestion des risques dans un paysage numérique en constante mutation. En élargissant les attentes et le champ d'application, cette directive anticipe les nouvelles formes d'attaques. Elle marque ainsi un changement de paradigme, passant d'une approche réactive à une stratégie proactive et engageant une collaboration étendue pour assurer la résilience des infrastructures critiques.
La Directive NIS 2 élargit considérablement le champ d'application de la Directive NIS de 2016 transposée en France en 2018. Elle s'adresse à un éventail plus large d'industries pour étendre et renforcer les exigences en matière de cybersécurité dans l’UE
Ceci inclut la maîtrise des risques liés au tiers, la rationalisation des obligations de signalement et l'introduction d’exigences strictes en matière de mise en application. En d'autres termes, la directive NIS 2 impose à un grand nombre d'organisations de mettre en place un cadre complet de gestion des risques, dans le but d'accroître le niveau global de résilience en matière de cybersécurité au sein de l'UE.
La directive NIS2 devra être transposée par chaque état membre de l’UE en droit national, au plus tard en octobre 2024. L'ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), l'autorité nationale en matière de cybersécurité et de cyberdéfense, assurera ensuite en tant que régulateur le respect de la loi nationale, en ayant recours, si nécessaire, à des sanctions administratives sévères et à des mesures correctives.
Qui sera concerné par la directive NIS 2 ?
La Directive NIS 2 apporte en premier lieu une modification significative à son champ d'application, le rendant nettement plus étendu que celui de son prédécesseur.
Désormais, la directive englobe un spectre élargi touchant près de 600 types d'entités différentes, regroupant plus de 10000 entités allant des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) aux groupes du CAC40, réparties au sein de 18 secteurs d'activité distincts.
Ces secteurs, définis dans la directive, sont stratifiés en deux catégories principales : les secteurs hautement critiques et les secteurs critiques (pour plus de détails, veuillez consulter l'encadré).
En fonction de ces secteurs, les entités seront désormais considérées en tant que entités importantes (EI) ou entités essentielles (EE). Cette distinction marque une évolution par rapport à la directive NIS originale, qui s'appliquait aux "Opérateurs de Services Essentiels" (OSE) et aux "Fournisseurs de Services Numériques" (FSN).
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